Le Festival Larachi Flamenca, qui soutient les nouvelles valeurs du flamenco, a proposé, cette année, trois représentations qui viendront à Paris, à la Maison des Cultures du Monde, en novembre prochain. C’est à la Peña Torres Macarena de Séville qu’ont été programmées, cette année, les trois nuits du Festival.
La Peña a été fondée en 1974 par un groupe d’amis, dont Pies de Plomo, son fils José de La Tomasa, “El Cabrero”, “El Chozas”, “Chocolate”, Pedro Bacán, etc … Cela fait d’elle, aujourd’hui, l’ une des Peñas de Séville gardiennes de la qualité et de la tradition. Torres Macarena a l’habitude de recevoir des concours et des hommages divers, en étroite collaboration aves les institutions locales. Son éthique stricte est accompagnée des bonnes tapas que l’on peut savourer dans la chaleur caniculaire du patio, et de la décoration soigneusement étudiée de la salle, (...) >suite
Comme pour célébrer le retour de l’ami Hamid (Si amer) au service de presse de la Cité de la Musique qui, désormais, gère Pleyel, la programmation danse a eu la bonne idée d’y offrir, en ce début de congés payés 2009, un excellent spectacle de flamenco intitulé « Arena », animé par le danseur - chorégraphe Israel Galván. La soirée était captée par des caméras de surveillance (celles d’Arte ?), en vue peut-être d’une soirée « théma » qui sera précédée du documentaire sur Galvan Junior tourné l’an dernier par Marie Reggiani.
Malgré quelque temps morts, tel celui imparti aux changements, à l’aveuglette, des deux ou trois chaises du décor, temps qui se dilate dans des transitions vidéo sans fin censées faire diversion, mais qui en disent long sur le salon petit-bourgeois meublant l’imaginaire de nos scénographes contemporains, qui de fait double celui du show proprement dit – on eût (...) >suite
Année noire pour la guitare flamenca... : après le décès de Ramón de Algeciras en janvier dernier, nous apprenons avec tristesse la disparition de Manuel Fernández Molina "Parrilla de Jerez", survenue le 6 juin 2009 au sanatorium Santa Rosalla de Jerez. Avec Parrilla de Jerez, né le 21 septembre 1945 au n° 25 de la calle Campana, à Jerez (il a dédié à sa rue natale une superbe Siguiriya - cf : "Galerie sonore"), nous perdons un pan essentiel de la mémoire du flamenco jérézan.
Parrilla comptait parmi ses ancêtres deux cantaores légendaires : Antonio Fernández "Frijones" (créateur de plusieurs Soleares et Tientos), et Juan Fernández Carrasco "Juanichi el Manijero" (créateur d’ un célèbre cambio por Siguiriya). Il était le fils du cantaor Manuel Fernández Moreno "Tío Parrilla de Jerez", et le neveu des cantaores Juana Fernández "Tía Juana la de El Pipa", Gregorio Fernández (...) >suite
Il est difficile d’ évoquer la figure de Miguel Vega Cruz « Niño Miguel » sans tomber dans des récits légendaires plus ou moins vérifiables : une carrière météorique, ponctuée par deux disques mythiques, et écourtée prématurément par une instabilité psychologique maladive…
Né à Huelva en 1952, Niño Miguel est le fils de Miguel « El Tomate », guitariste gitan originaire du quartier de La Chanca / Pescadería, à Almería, et l’ oncle de Tomatito. Contraint à l’ « exil » par un sombre drame familial (on sait que les affaires d’ honneur ne se négocient pas dans les clans gitans, au moins à cette époque…), Miguel « El Tomate » se réfugie à Huelva, qui sera donc la patrie de Niño Miguel. Le jeune garçon apprend la guitare avec son père, et surtout de manière autodidacte, et devient rapidement une célébrité locale, accompagnant les cantaores de passage. Son nom circule dans les milieux (...) >suite
BIOGRAPHIE
Né le 28 avril 1950 à Marchena (Séville), Enrique Jiménez Ramírez "Enrique de Melchor" est le fils de l’ un des grands maîtres historiques de l’ accompagnement du cante, Melchor de Marchena. Malgré l’ avis de son père, qui trouvait la profession trop peu rémunératrice, "Cuchichi" (c’ est à dire moitié gitan, par son père, et moitié "payo", par sa mère) opte pour la guitare et apprend le métier sur le tas, à l’ école traditionnelle du tablao ("Los Canasteros", établissement madrilène de Manolo Caracol), et de l’ accompagnement du baile (notamment dans la troupe d’ Antonio, avec Chano Lobato et El Sernita au cante, et Melchor de Marchena et Curro de Jerez à la guitare). A la fin des années 1960, il rencontre Paco de Lucía (sa deuxième grande référence), qui l’ engage pour une série de concerts en France et en Allemagne (il participera à l’ enregistrement de "Recital de (...) >suite
Pour les passionnés de musique classique, l’ année 2009 sera fertile en commémorations : trois cent cinquantième anniversaire de la naissance de Purcell (1659 - 1695), deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Haendel (1685 - 1759), bicentenaires de la mort de Haydn (1732 - 1809) et de la naissance de Mendelssohn (1809 - 1847), et centenaire de la mort d’ Albéniz (1860 - 1909).
Mateo Arnáiz, dont nous avons déjà eu l’ occasion de chroniquer le précédent album dans cette même rubrique, vient d’ enregistrer ses propres transcriptions pour guitare de la première "Suite española" pour piano d’ Isaac Albéniz. Si certaines de ces pièces sont déjà bien connues des guitaristes, il s’ agit à notre connaissance du premier enregistrement intégral pour guitare soliste, avec : "Sevilla" (sevillanas) ; "Cádiz" (saeta) ; "Granada" (serenata) ; "Asturias" (leyenda) ; "Aragón" (fantasia) (...) >suite
Tout a déjà été écrit, répété, recopié... sur l’ artiste le plus médiatique de l’ histoire de la guitare flamenca : impossible, dans le cadre limité d’ un article, d’ entreprendre une biographie exhaustive de Francisco Sánchez Gómez "Paco de Lucía" (1947, Algeciras), et plus encore de tenter une analyse musicale complète de ses oeuvres.
Nous nous limiterons donc ici à une "première période", années de formation et de développement d’ un langage personnel dans un cadre encore traditionnel, qui peut être circonscrite par les dates de son premier EP solo pour Hispavox ("La guitarra de Paco de Lucía" - 1964), et des enregistrements marquant le passage à une autre esthétique (cf : ci-dessous) : "Almoraima" (1976), "Paco de Lucía interpreta a Manuel de Falla" (1978) "Sólo quiero caminar" (1981), "Castro Marín" (1981), et "Como el agua" (1981 - avec Camarón de La Isla et Tomatito).
L’ (...) >suite
BIOGRAPHIE
Manuel Muñoz Alcón "Manolo Sanlúcar" est né en 1943 à Sanlúcar de Barrameda (Cádiz). Dès l’ âge de sept ans, il est initié à la guitare flamenca par son père Isidro, disciple de Javier Molina. Deux de ses frères sont aussi de brillants musiciens, et collaboreront souvent avec lui : Isidro Muñoz (1952), guitariste, compositeur et producteur ; et José Miguel Évora (1958), chef d’ orchestre, compositeur, et arrangeur.
Comme la plupart des artistes de sa génération issus d’ un milieu social modeste, Manolo Sanlúcar commence très jeune une carrière professionnelle en tant qu’ accompagnateur de cantaores renommés, dont Pepe Pinto, et surtout Pepe Marchena, vocaliste virtuose et innovateur controversé qui lui léguera sans doute un goût prononcé pour une finesse mélodique parfois non exempte de mièvrerie, et une ornementation foisonnante. Paradoxalement, sa discographie des (...) >suite
Mauricio Sotelo : "Wall of light - Music for Sean Scully" - 1 CD Kairos 0012832 KAI
Andreas Staier : "Variaciones del fandango español" - 1 CD Das Alte Werk 2564 69646
José Marín : "Tonos humanos" - 1 CD Alia Vox AV 9802 >suite
La Guajira est classée par la "flamencologie" traditionnelle dans le goupe des "cantes de ida y vuelta" ("aller-retour") : des mélodies et danses folkloriques ibériques introduites en Amérique par les colons, transformées dans les colonies, puis intégrées au répertoire flamenco après de nouvelles modifications.
La plupart des formes de ce groupe sont basées sur le compás des Tangos, de tempo divers, et avec quelques syncopes caractéristiques :
_ La Milonga et la Rumba, créées semble - t’ il par La Pepa de Oro, et transmises par Pepe de La Matrona (premiers enregistrements, respectivement par Antonio Chacón en 1913, et La Niña de los Peines en 1918).
_ La Vidalita : premier enregistrement par Manuel Escacena en 1928.
_ La Colombiana : premiers enregistrements en 1930 - 1931 par Paco el Americano et Pepe Marchena, sans doute son véritable créateur.
La Guajira se (...) >suite
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