L’expressivité vocale, la virtuosité instrumentale et, particulièrement pour le flamenco, la performance chorégraphique sont généralement plus appréciées que la qualité littéraire des blues ou des coplas. C’est pourtant au contenu textuel et à la mise en forme poétique que se sont intéressés en premier les folkloristes et les lettrés qui ont fait connaître le blues et le flamenco ; cette « quatrième dimension » intégrée à la trilogie chant-danse-guitare n’a rien d’accessoire, elle marque par elle-même la spécificité du genre musical.
De quoi parlent ces textes et surtout, comment nous parlent-ils ? En essayant d’aborder quelques aspects thématiques liés au contexte social, nous sommes amenés à nous interroger sur le vocabulaire, les structures et les conventions d’écriture, au sens large, qui font du blues et du flamenco deux formes d’expression poétique à part entière. >suite
Tía Bolola : "En cá de Tía Bolola" - un CD Flamenco y Universidad (Vol. XL), 2016
Juanillorro : "Plazuela viva" - un CD El Flamenco Vive, 2016
Manuel Valencia : "Entre mis manos" - un CD La Voz del Flamenco, 2016 >suite
"Flamencos de Jerez" : El Sordera, Terremoto, Manuel Agujetas, Romerito, Fernando Gálvez, Vicente Soto
"Noche de cante gitano" : El Sordera, Terremoto, Manuel Agujetas, Romerito, Fernando Gálvez, El Juanata, El Mono, El Berza >suite
Focus sur la nouvelle génération du cante granaíno (et quelques flash-backs) à propos de deux parutions récentes :
Alfredo Tejada : "Directo" - un CD Ambar AMB-15010, 2015
Sergio Gómez "El Colorao" : "Como mi sangre" - un CD Fods Records 38472, 2016 >suite
Flamenco - Jazz, Jazz - Flamenco...
L’intérêt des musiciens de jazz pour le flamenco ne date pas d’hier. Mais, quels que soient le génie de Gil Evans, Miles Davis ou John Coltrane, et la beauté de "Flamenco sketches" (“Kind of blue"), "Saeta", "Soleá" ("Sketches of Spain"), "Olé"..., force est de constater que l’inspiration flamenca y est réduite à l’utilisation du "mode phrygien majeur", et à quelques effets de coloration sonore dans le cas des guitaristes - le "Lotus land" de Cyril Scott arrangé par Gil Evans (Kenny Burrell : "Guitar forms") ou les parties de guitare de Jay Berliner pour "The black saint and the sinner lady" de Charlie Mingus. Or, depuis que les fameux douze temps sont tombés dans le domaine public et font partie du bagage de tout "world-musicien-actuel" qui se respecte, les liens entre les deux genres musicaux se sont singulièrement resserrés, les flamencos (…) >suite
Au tournant des années 1970 - 1980, la bulería est l’un des principaux vecteurs d’un "cross-over" qui élargit l’audience du flamenco bien au-delà du milieu des "aficionados". Dès lors, elles ne cessera plus de se nourrir des genres musicaux les plus divers >suite
Les aspects mélodiques du blues et du flamenco sont certainement plus difficiles à appréhender que les rythmes et les structures. Du point de vue de la description, les limites de la « tonalité » classique sont facilement contournables, mais les fluctuations de la voix humaine, les mélismes et les altérations microtonales semblent échapper à toute notation. Il est donc légitime de se demander si ces éléments expressifs, tout aussi caractéristiques du genre musical que les critères de sonorité ou de métrique, sont à proprement parler des « ornements » ou relèvent d’un autre système musical. >suite
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