La mort d’ Enrique Morente m’ a ( douloureusement ) surprise en pleine lecture de la vie du poète Miguel Hernández dont on fêtait le centenaire de la naissance .Le va - et - vient qui s’ en est suivi entre la lecture de la très belle et très émouvante biographie publiée par l’ universitaire Eutemio Martín, « El oficio de poeta . Miguel Hernández », aux Editions Aguilar, et le spectacle pitoyable des hommages rendus par la télévision andalouse à Enrique Morente m’ a poussée à rendre ce double hommage à deux êtres disparus à 69 ans d’ intervalle, mais dont les chemins s’ étaient croisés en 1971, lorsque Enrique Morente eut l’ excellente idée d’ interpréter trois poèmes de Miguel Hernández : « El niño yuntero », « Nanas de la cebolla » et « Sentado sobre los muertos »
Sans doute Enrique a- t’ il été ému par le destin tragique de Miguel Hernández, mort le 28 mars 1942 dans la prison (…) >suite
1) Antécédents
La terminologie flamenca est décidément bien confuse. Selon certains spécialistes, le terme générique "Cantiñas" désigneraient tous les cantes apparentés au groupe des Alegrías, celles - ci comprises. Pour d’ autres, il conviendrait de réserver ce terme aux cantes apparentés aux Alegrías, qui jouiraient alors d’ un statut particulier. Ajoutons que beaucoup de cantes du groupe, attribués à tel(le) ou tel(le) créateur ou créatrice, sont désignés indifféremment comme Alegrías ou comme Cantiñas (par exemple : les cantes de Rosa La Papera et de sa fille, La Perla de Cádiz : Alegrías, ou Cantiñas ?). Pour plus de clarté, nous désignerons par le terme Alegrías les modèles "classiques" que nous ont transmis Aurelio Sellès et Pericón de Cádiz, les deux grands spécialistes du genre pour la première moitié du XX siècle, et réserverons le terme Cantiñas pour tous les autres. (…) >suite
L’ un des rituels ponts aux ânes infligés aux impétrants aficionados est l’ identification du Polo et de la Caña... Les deux "palos" sont en effet encore actuellement très proches, et semblent avoir été plus ou moins identiques dans leur période de gestation - la seconde moitié du XIX siècle. A tel point que la tradition affirme qu’ à l’ époque de El Fillo (l’ un des pères putatifs du Polo et de la Caña), il était habituel de lier la Caña au Polo. C’ est d’ ailleurs ce que fit Pepe de la Matrona dans ses enregistrements de 1947 pour Manuel García Matos, en dépit des censeurs qui, ultérieurement, décrétèrent que c’ était là un péché majeur.
Quant à la "Policaña", nul n’ a jamais rencontré cette créature fabuleuse, sauf Enrique Morente (cf : "El pequeño reloj"), jamais à cours de facéties... Peut - être faut- il entendre par "Policaña" une référence au vieil usage de lier en une même (…) >suite
"La Unión. Cantes de las Minas" - LP Hispavox H 130 346, 1985
Fulgencio Cros Aguirre "Pencho Cros" (7 février 1925, La Unión - 26 octobre 2007, Cartagena) est, avec Antonio Piñana (padre) et Antonio Grau "Rojo Alpargatero hijo", l’ un des principaux transmetteurs du répertoire des Cantes de las Minas en général, et des cantes de Rojo el Alpargatero (padre) en particulier.
Tour à tour apprenti forgeron, mineur, artisan fabriquant d’ espadrilles, et mécanicien sur le port de Cartagena, Pencho Cros ne commença sa carrière de cantaor professionnel, d’ ailleurs épisodique, qu’ en 1965, quand lui fut décernée la "Lámpara Minera" du concours de La Unión. Il sera à nouveau primé en 1972 et 1976, et deviendra ainsi le seul artiste possesseur de trois grands prix de ce concours.
Son style sobre et austère tranche sur celui de la plupart des spécialistes des Cantes de (…) >suite
Les mots nous manquent... Ecoutons donc Enrique Morente : extraits d’ un entretien qu’ il nous avait accordé à Madrid en 1974, quelques mois avant la parution de son quatrième opus ("Se hace camino al andar"), et d’ un concert parisien de 1999. >suite
La programmation nous avait laissé quelque peu dubitatifs... A l’ heure du bilan, nous devons reconnaître, avec grand plaisir, que nous nous étions trompés, et que l’ édition 2011 du Festival Flamenco de Nîmes aura largement dépassé nos attentes. Nous en retiendrons, entre autres :
_ Des moments d’ intense émotion : Moraíto, Lole, Diego Carrasco...
_ Trois grands spectacles de danse : Andrès Marín, Rafaela Carrasco et Belén Maya. "Vamos al Tiroteo" et "Tres" resteront sans doute comme des oeuvres majeures de la chorégraphie flamenca.
_ La confirmation que l’ accompagnement du cante et du baile relève du grand art, quand il est servi par des musiciens de la qualité de Juan Ramón Caro et Rafael Rodríguez.
_ La beauté des arrangements musicaux de "Vamos al Tiroteo" (guitare, piano et violoncelle, sans oublier les deux voix - féminine et masculine) qui démontre (…) >suite
Nous avons beaucoup apprécié l’ originalité et la solidité des compositions de "Cantos del posible", rares pour un premier album (lire notre critique dans la rubrique "Nouveautés CD"). Nous avions donc grande envie de rencontrer Mathias Berchadsky : un entretien long et dense, à méditer >suite
Interview de Luisa Palicio (danseuse), Jesús Corbacho (chanteur) et Pedro Sánchez (guitariste), réalisée par l’ équipe de flamencoweb.fr, après leur concert du dimanche 21 novembre 2010, dans le cadre du festival Larachí Flamenca ( du 19 au 21 novembre, à la Maison des Cultures du Monde). >suite
Un dernier centenaire pour clôturer cette année 2010 fertile en commémorations… Confessons, à notre grande honte, que nous l’ aurions oublié sans le très opportun ouvrage dr José María Castaño, Alfredo Benítez et Gonzalo López (cf, ci-dessous : bibliographie).
Gregorio Manuel Fernández Vargas « Tío Gregorio El Borrico » est né le 3 avril 1910 à Jerez (Calle Nueva, au cœur du quartier de Santiago), et mort en cette même ville le 12 décembre 1983. Ses deux patronymes suffisent à résumer une généalogie qui le place au cœur de la transmission orale du patrimoine flamenco gitan de Jerez. Fernández par son père, « Tío Tati », il est le neveu de Juanichi « El Manijero » et de Parrilla el Viejo, et donc cousin de Fernando Terremoto, El Sernita, et Parrilla de Jerez. Vargas par sa mère, il prend place dans une lignée qui, sur quatre générations, compte des artistes majeurs de l’ histoire du (…) >suite
Cet article sera prochainement publié par le CREC (Centre de Recherche sur l’ Espagne Contemporaine), propriétaire de la publication principale. Nous remercions Madame Franco d’ avoir eu la courtoisie de nous en autoriser la reproduction. CREC >suite
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